Logo
Bienvenue Le Conseil d'Administration Base de données

bouton.gif ASA Rassemblement Annuelle 2017


Rencontre 2017 de l’Association des Séguin d’Amérique

 

Dans le cadre des Fêtes du 350e de Boucherville

 



C’est dans le cadre des festivités du 350e anniversaire de la ville de Boucherville que nous avons eu notre réunion annuelle 2017. Parmi les très nombreuses activités organisées par cette belle ville, le 10 août 2017 était consacré aux descendants de Pierre Boucher et de ses concessionnaires de 1673. Nous avons eu des visites guidées du Vieux-Boucherville, de l’église Sainte-Famille, de la maison où a vécu Hippolyte La Fontaine, le dévoilement de l’allée des concessionnaires dans le nouveau parc de la Mairie et un concert de Ginette Reno en soirée. Parmi toutes ces activités, nous avons eu notre assemblée générale.

En premier, nous avons eu un peu d’histoire sur Boucherville et sa première église Sainte-Famille. Fondée en 1667 par Pierre Boucher, Boucherville est l’une des dix plus anciennes villes du Québec. Niché sur la rive sud du fleuve, le Vieux-Boucherville est considéré comme un trésor du patrimoine architectural québécois. Pierre Boucher acquit la Seigneurie en 1667. Il a défriché lui-même la terre et l’a cultivée, prouvant que l’agriculture était viable en Nouvelle-France. Il invite des gens de Trois-Rivières à venir aussi s’y installer. Par la suite, il y aura des braves gens venus de France auxquels il concèdera des terres.

Une chapelle a été érigée dans le bourg de Pierre Boucher en 1670. Sur le même site, en remplacement de la chapelle, sera construite une église en pierre en 1712 et en 1801. Elle a été agrandie et a pris la forme de croix latine comme elle est présentement. Elle a servi de modèle pour plusieurs églises du Québec jusqu’au milieu du 19e siècle. En 1843, un feu soufflé par un vent fort du nord-ouest a ravagé les deux tiers de la bourgade. Le feu aurait été provoqué par une flammèche provenant d’un bateau à vapeur amarré dans le port (bateau qui faisait la navette entre Boucherville et Montréal). L’église Sainte-Famille a subi des dommages importants. Elle a été restaurée en 1879. Elle est classée monument historique depuis 1964. Elle a été à nouveau restaurée de 2006 à 2016. L’extérieur de l’église est en pierres des champs noyées dans le mortier, ce qui est typique du 19e siècle et l’intérieur en bois, étant un matériau à profusion à cette époque. L’intérieur de l’église est d’une beauté inouïe par ses peintures à la voûte et aux murs, ses fonts baptismaux et le maître-autel avec impression de marbre sur le bois. Le tabernacle du maître-autel de style baroque a été exécuté vers 1745. Il a été sauvé du grand feu de 1843 par des fidèles qui l’ont sorti à temps. Il paraît massif, mais il est en bois et se défait en compartiment. Les quatorze stations de la crucifixion de Jésus sont des chromolithographies sous verre de Gérard Séguin, imprimées à Paris en 1879. D’autres Séguin ont fait de belles oeuvres. La tribune et le buffet de l’orgue datent de 1847. Aujourd’hui, il abrite un nouvel orgue qui a été construit chez Casavant et Frères et inauguré en 1996. Des concerts d’orgue sont donnés régulièrement dans cette église.

Nous avons ensuite visité quelques rues du Vieux-Boucherville. Plusieurs maisons datent du 18e et 19e siècles. La guide nous parlait d’architecture, des histoires reliées à ces demeures, la rue des notables (rue Notre-Dame) où il y avait le médecin, le notaire, le curé et le capitaine de bateau. Le capitaine était considéré comme un notable parce qu’on lui faisait totale confiance sur le bateau, en lui remettant des lettres à donner à un parent qui sera au port à Montréal, ou en lui faisant passer des messages personnels, tel que lui demander de dire au grand-père à Montréal qu’un nouveau petit-fils était né…

Sur l’emplacement actuel du stationnement de l’église, il y a déjà eu la maison où aurait vécu Louis-Hippolyte La Fontaine (1807-1864). La maison a été transportée sur un fardier au parc De la Broquerie en 1964. En après-midi, nous sommes allés visiter ce parc. Près de la maison Louis-Hippolyte La Fontaine, on trouve la statue de cet illustre homme du 19e siècle, ardent défenseur de la langue française. Il s’est fait élire député de Terrebonne à la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada en 1830. Il était un homme de compromis et de paix, important durant la rébellion de 1837. Il est l’instigateur, avec Robert Baldwin, du gouvernement responsable du Canada-Uni. Il devient le premier ministre du Canada-Est en 1842. Il prononce son premier discours au parlement en français, langue interdite par l’Acte d’Union. Plusieurs autres députés du Bas-Canada ont suivi son exemple, ce qui a résulté quelques années plus tard et après plusieurs pressions en l’abrogation de l’article portant sur l’interdiction du français.

Nous avons visité la maison dans laquelle Louis-Hippolyte La Fontaine a vécu. La guide nous a parlé de l’architecture du 18e siècle, des us et coutumes. Au deuxième étage se trouve l’exposition permanente de l’histoire de Pierre Boucher, son arrivée en Nouvelle-France à l’âge de 13 ans, ses voyages comme soldat et interprète de la langue huronne, son premier mariage avec une Huronne, son deuxième mariage avec Jeanne Crevier, ses quinze enfants, son poste de gouverneur puis d’ambassadeur, ses voyages en France et son titre de Seigneur de Boucherville.

Dans ce parc, on y trouve aussi les vestiges de La Broquerie. C’était le château du petit-fils de Pierre Boucher, Charles de Sabrevois. Elle daterait de 1735. Le dernier héritier, Mgr Alexandre-Antonin Taché, en fait don aux Jésuites en 1887; éventuellement, ils s’en serviront comme maison de retraite appelée «Villa La Broquerie», nom en souvenir d’Henriette Boucher de La Broquerie, mère du généreux donateur. Un incendie laisse cette villa en ruine en 1971. Sur ce site, il y a encore la croix en bois d’origine que Mgr Taché a bénie en 1879.

En fin d’après-midi, nous sommes allés au nouveau parc de la mairie. Un discours a été prononcé pour nous les Séguin ce jour-là, mais le dévoilement officiel était le lendemain. Chaque nom des concessionnaires est inscrit avec le numéro du lot sous un bel arbre. Sur un écriteau est inscrit : François Séguin, no 35, sous un beau chêne rouge d’au moins 20 ans, transplanté l’an dernier pour ce projet. Il est beau, grand, fort et en santé. Il ne semble pas avoir subi des séquelles de sa transplantation. N’est-ce pas l’arbre idéal qui représente la «Force et générosité»?

Le soir, nous avons assisté au concert de Ginette Reno, accompagnée par l’Orchestre symphonique de Longueuil. Les descendants des concessionnaires de Pierre Boucher, dont nous sommes, avions des chaises réservées à l’avant. Dans ce parc, la foule était estimer à environ quinze mille personnes. Quelle chance nous avons eue ! Ginette Reno a fait une prestation inoubliable, par sa voix toujours puissante et pleine d’émotion et par son humour quand elle nous racontait des histoires entre deux chansons. Sa petite-fille a chanté avec elle; on voit bien que la musique a passé dans le sang ! Son fils Pascalin a dirigé des pièces qu’il a composées tout en dirigeant l’orchestre pour certaines chansons. Le célèbre Marc Hervieux a chanté quelques chansons avec Ginette Reno de façon remarquable comme toujours. Une organisation hors pair.

 


2017-01.jpg

2017-02.jpg

2017-03.jpg

2017-04.jpg

2017-05.jpg

2017-06.jpg

2017-07.jpg

2017-08.jpg

2017-09.jpg

2017-10.jpg

2017-11.jpg

2017-12.jpg

2017-13.jpg

2017-14.jpg

2017-15.jpg

2017-16.jpg