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bouton.gif ASA Rassemblement Annuelle 2002

Rencontre 2002 de l’Association des Séguin d’Amérique

Les 16, 17 et 18 août 2002 aux Cèdres QC

Rassemblement annuel aux Cèdres
16, 17 et 18 août 2002
Vendredi, 16 août 2002, lancement du dictionnaire et soirée généalogique.

Le grand soir est arrivé, le soir qu'on peut appeler fièrement le soir du dictionnaire des Séguin d'Amérique.

En effet, c'est aux Cèdres, lors du 12e rassemblement des Séguin, que nous avons pu admirer pour la première fois ce dictionnaire, fruit du travail de plus de dix ans de notre généalogiste André Séguin #006. Le dictionnaire de 850 pages donne des renseignements sur 6 500 familles et 16 000 descendants: ouvrage colossal.

André Séguin était donc très heureux de lancer le dictionnaire dans les mains du président de l'Association Pierre-Paul Séguin. Ensuite la plus jeune femme de l'assemblée, Guylaine Séguin, lança le CD-ROM contenant tous ces mêmes renseignements au plus jeune homme, François ...

André Séguin #006 était fier de nous dire que ses recherches ont réussi à reculer d'une génération nos connaissances sur nos ancêtres de France. Puis Raymond Séguin #002 nous entretint sur la petite histoire des Séguin des Cèdres; il parle des Séguin avec quelle flamme et quelle fierté!

Merci à nos deux généalogistes pour leur apport à cette soirée.

Adhémar Séguin #030 Pincourt QC

Samedi, 17 août 2002, visite de la région et du village.

C'est le 17 août. Il est dix heures. Le groupe est complet. À bord de la « grande jaune », Adhémar Séguin sera notre guide. C'est sa région, sa terre natale. Pour lui, c'est l'occasion de revivre sa jeunesse et de nous faire partager ses souvenirs, ce bonheur de vivre aux Cèdres. Adhémar n'a pas de micro. Il doit ménager sa voix car, le soir même, il chante en concert avec la chorale. Les participants sont loquaces, mais respectueux du guide et curieux de connaître ses secrets. Au signal donné sur le plafond de l'autobus, c'est le silence. Adhémar raconte. Souriant, il explique que plusieurs endroits ont changé, que des gens ont quitté et que certaines choses ont disparu depuis 50 ans dans cette région si magnifiquement sise sur la rive nord du Saint-Laurent, à l'ouest de l'Outaouais.

La seigneurie de Soulanges fut concédée en 1702 par le gouverneur général H. de Callières et l'intendant François de Beauharnois. Le premier registre de la paroisse Saint-Joseph-de-Soulanges est ouvert en 1752.

Les maisons s'étalent le long du fleuve alors que les terres s'étirent vers l'intérieur perpendiculairement au fleuve qui était très important pour les gens. Certaines terres morcelées par le canal Soulanges, la construction du chemin de fer ou de l'autoroute 20 ont été abandonnées à cause des difficultés et des détours à faire pour traverser le canal afin d'atteindre l'autre partie de la terre. Le canal a tout dérangé. Même si les ponts sont construits à chaque deux milles, il faut s'y rendre et faire traverser les bêtes matin et soir. Ce n'était pas facile. De plus, de l'autre côté du canal, il y a la route de Toronto (l'ancienne) qui est assez achalandée. Il arrive deux Ou trois fois par été que des bêtes soient tuées. Un fait à signaler: les vaches ont, paraît-il, de la mémoire. Pendant la semaine qui suivait la mort d'une vache, elles s'arrêtaient à l'endroit de l'accident et s'immobilisaient. Ce salut à la vache morte durait cinq à dix minutes. Des automobilistes aussi plongeaient dans le canal, probablement fatigués par la monotonie de la route trop rectiligne.

Nous circulons sur le chemin du fleuve où, parmi ces maisons bien situées, Adhémar signale la maison natale de Raymond Séguin #002 et les silos de l'industrie « Les Huiles Naturelles d'Amérique », propriété de la famille Dewavrin. Il n'y a pas d'arrêt mais c'est une invitation à visiter librement de 13.00 à 16.00 heures.

Les produits sont certifiés biologiques grâce à la culture du soya, du carthame et du tournesol faite dans des terres abandonnées pendant 70 ans à cause des problèmes engendrés par la canalisation. Le cultivateur actuel n'utilise aucun engrais chimique, aucun pesticide. Tout est en harmonie avec la nature. Les huiles pressées à froid sont vendues dans les magasins d'alimentation naturelle.

Aux limites de la municipalité, nous apercevons le château du secteur « la par house » comme certains disaient à l'époque. C'est en réalité le « petit pouvoir » (Power House) construit en brique rouge d'inspiration château anglais. Cette maison déclarée monument historique est vide. L'eau passe sous la maison et alimentait à l'époque cinq ou six turbines qui fournissaient l'électricité à tout le canal et à l'ancienne route de Toronto très éclairée avec des lumières installées à tous les deux cents pieds. La plupart des cultivateurs n'avaient pas l'électricité.

Nous revenons sur nos pas et empruntons le rang Saint-Dominique ou le rang des Séguin. La vieille école abandonnée rappelle de doux souvenirs à Adhémar. Le goût aux études s'y prenait sans férule, grâce à la bonté de l'institutrice (Agathe Séguin). Tout ça malgré les espiègleries des élèves. Nous passons devant la maison paternelle d'Adhémar. Tout est intact sauf l'éolienne installée par son père (apiculteur) pour fabriquer l'électricité nécessaire à la maison et au laboratoire d'apiculture.

Nous traversons l'autoroute 20, où de l'autre côté, le chemin de fer installé en 1840 existe toujours. Un train passe justement à vive allure et le confirme. La gare, le magasin général, l'hôtel Ovila-Paul Séguin où le géant Beaupré aurait pris quelques bières sans payer, le village, tout a disparu. Un peu plus loin, la maison d'Ozanam Séguin existe toujours mais elle appartient à la famille Cramerstatter, des pépiniéristes installés depuis 1973 sur des terres appartenant autrefois à des Séguin. La statue de la Vierge veille toujours sur les 250 âcres achetés à cette famille dans le rang Saint-Dominique. Un arrêt sympathique nous permet de rencontrer un des trois fils du propriétaire.

L'excursion se poursuit sur l'ancienne route de Toronto et nous descendons visiter le petit musée des ancres. On y trouve une maquette du canal et des photos. Les encres et les objets ont été regroupés grâce à une équipe de plongeurs intéressés à l'histoire du canal. On a commencé à creuser en 1892 et c'est en 1899 que le canal Soulanges remplace celui de Beauharnois. C'était pratique pour le transport des marchandises vers les Grands Lacs, mais les cultivateurs qui traversaient les ponts tournants pour atteindre leur terre de l'autre côté du canal appréciaient moins. Depuis 1959, année de l'ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent, plus aucun bateau n'y passe.

Il est midi. Nous retournons au centre. La visite de l'atelier Séguin-Poirier se fait librement de 11.00 à 16.00 heures. La salle de réception (la chapelle) dont les murs sont recouverts d'émaux est maintenant terminée et elle est superbe, colorée, joyeuse et animée comme le sont toutes les pièces créées par l'artiste dont la réputation n'est plus à faire.

Plusieurs ont visité le cimetière où les monuments des Séguin étaient bien identifiés grâce aux recherches du comité organisateur. La crypte sous l'église en a impressionné plusieurs.

Grâce à la balade dans le grand canot, certains ont pu voir d'un autre oeil 1'église, le village et ses environs.

Un grand merci à nos guides, Adhémar Séguin #030, André Séguin #250 et Jean-Baptiste Séguin # 102, qui ont su, avec humour, faire connaître Les Cèdres.





Claire Séguin-Dorais #191
Montréal QC