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Rencontre 1998 de l’Association des Séguin d’Amérique

Le 14 août 1998 à Sudbury ON



Voyage vers Sudbury

Sur la route de ..... Sudbury

Il y avait beaucoup de Séguin.

Une centaine de Séguin prenaient allègrement la route du moyen-nord ontarien le 14 août dernier.

Destination: Sudbury où se tiennent les 8e assises annuelles de l'Association des Séguin d'Amérique.

Partis de Valleyfield, avec arrêts à Vaudreuil, Rigaud, Hawkesbury et Ottawa, les deux autocars bondés de la firme Quesnel nous conduiront à bon port sans aucune anicroche.

C'est à North Bay que s'amorce vraiment la découverte de ces espaces impressionnants. Un premier arrêt est réservé à la visite de l'humble maison paternelle des quintuplées Dionne (maison que l'on a déplacée de Corbeil à North Bay). De multiples photos des célèbres "jumelles" démontrent bien l'exploitation mercantile dont elles ont été victimes par les gouvernements du temps. On comprend alors mieux les récentes exigences des trois survivantes célèbres.

Pleins de sollicitude pour les visiteurs Séguin qui foulaient leur sol ontarien, Pierre-Paul #368 et son équipe avaient invité deux des leurs à se joindre aux groupes pour le reste du trajet. Manon Séguin #369 et son conjoint Richard Gagné furent donc nos guides pour le périple North Bay-Sudbury. Reconnaissance à vous deux. Vous nous avez fort bien "raconté votre pays."

Sur la région de North Bay, francophone à 35%, nous avons appris que son sous-sol renferme le roc le plus stable de l'Amérique du Nord. Et qu'il s'y trouve un tunnel d'un mille de longueur creusé jadis par les forces armées. On y a établi un centre d'observation des avions ennemis (Centre des Bomarcs). A cause des coupures gouvernementales tout est fermé. Ne reste plus que le "trou" qui profite encore aux touristes.

North Bayet plusieurs villages environnants se baignent dans le lac Nipissing, une immense nappe d'eau douce qui emprunte son nom d'une tribu de la région: les Ojibway, membres des premières nations.

Jadis renommé pour sa pêche à l'esturgeon et son caviar vendu à l'étranger (Russie), on a hélas épuisé cette ressource.

La ville de Sturgeon Falls compte 5 000 habitants, francophones à 80 %. Jadis une seule usine de carton ondulé, la MacMillan Bloedel, faisait vivre la population. De 500 employés en 1970, l'embauche n'est plus qu'à peine 200. En 1993, devant la menace d'une fermeture imminente, la population s'est cotisée pour amasser 1$ million destiné à l'installation d'une usine de recyclage de papier et de carton. Aujourd'hui la récupération arrive de partout. La Rivière Sturgeon doit son nom à la frai des esturgeons qui chaque année remontaient la rivière Nipissing en nombre incroyable. Un phénomène de 160 livres de ce poisson que l'on croyait disparu a été attrapé dans le lac il y a quelques années.

Un chapelet de villages continuent à défiler sous nos yeux:
- Cache Bay: 80 % de francophones.
- Verner: Belle région agricole de l'Ontario, francophone à 90 %.
- Warren: Village où résida le Docteur Séguin, vétérinaire, frère du Curé Lionel Séguin et d'Aline Séguin (Mariline) auteure du roman "Le flambeau sacré".
- Hogar: Village de mines et de bois, traversé par la rivière Veuve et renommé pour ses "talles" de bleuets ... bien gardées.
- Coniston: Banlieue de Sudbury, la ville minière de Coniston, affublée de multiples cheminées, nous rappelle le temps où l'on raffinait le minerai sur place. Les coupes de bois à blanc et les cracheuses de pollution ont dénudé les rochers de la région. A un point tel que la NASA y a vu une similitude avec le sol lunaire. C'est ici qu'elle y a "testé" ses véhicules avant leur périple sur la lune en 1968. Choqués d'une telle comparaison, les gens de la région ont caché la nouvelle. Piqués au vif, ils se sont tournés vers le reboisement.
- Sudbury: Visible à des milles à la ronde, la grosse cheminée de Sudbury nous salue. Nous arrivons à destination. Au moment de sa construction vers 1970, cette cheminée était considérée comme la plus haute au monde à "tenir" par elle-même. Elle oscille de plusieurs pieds à son sommet. La ville de Sudbury compte 95 000 habitants dont 40 % de francophones. Elle tire son industrie principale des mines de nickel et de fer exploitées par les compagnies Inco et Falconbridge.

Le nickel qui sert à la fabrication des cinq sous canadiens provient exclusivement des mines de Sudbury. D'où l'aménagement d'une simili-mine en opération avec des galeries à plusieurs mètres du niveau de la terre, le tout surmonté d'un énorme 5 cents. Deux grands centres d'intérêt qui font la fierté des résidents de l'endroit et satisfont la curiosité des milliers de touristes qui s'arrêtent à Sudbury.

Sudbury abrite aussi le Sudbury Neutrinos Observatory situé à 6 800 pieds sous la surface de la terre.

C'est un laboratoire réservé aux scientifiques qui étudient les mystères de l'univers et les particules générées par le soleil et les étoiles.

Sudbury, maintenant verdoyante à souhait, est parsemée de plusieurs lacs. L'Université de Sudbury qui accueille les Séguin et le complexe Science Nord longent le beau lac Ramsey.

Le musée de Science Nord prend la forme d'un flocon de neige et nous renseigne sur le grand nord canadien: sa géologie, sa faune et sa flore, l'Arctique et les habitudes de ses habitants. Le Musée Science Nord fut inauguré par la Reine Elisabeth II, il y a une dizaine d'années.

Ce sont les Jésuites qui ont érigé la première Université de Sudbury. Depuis, d'autres églises et le gouvernement de l'Ontario ont ajouté des édifices pour compléter des programmes. Il y a 25 ans, on donnait alors le titre d'Université Laurentienne à la plus grande université du nord de l'Ontario.

Sudbury, une ville au sous-sol généreux ... où l'on casse des millions de cailloux pour en tirer le nickel. ..

... une ville qui vibre au rythme des saisons et qui fut terre d'accueil pour des centaines de descendants de François Séguin.

Activités du vendredi soir, 14 août

Un premier rendez-vous de Séguin est fixé le vendredi soir à 21 h 00 à la salle Canisius de l'Université. Aux 90 Séguin arrivés par autobus en début de soirée, se sont ajoutés ceux et celles qui ont fait le trajet en automobile (une vingtaine) et tous les Séguin de la belle région de Sudbury (nos hôtes).

Un premier mot nous est alors adressé par le responsable Gérard Séguin #480 d'Azilda qui se dit heureux et honoré de souhaiter la plus cordiale bienvenue à l'Association des Séguin d'Amérique: "Bienvenue: à l'exécutif, aux membres cousins et cousines du Canada et de l'Amérique, à Sudbury dans la capitale mondiale du nickel. Je vous assure que vous passerez un séjour chaleureux et amical dans notre beau nord ontarien. Merci de votre visite. Il fait bon vous revoir. Amusez-vous bien et mettez bien à profit notre nouvelle devise "Force et générosité" sans oublier que les Séguin sont de grands amoureux. Levons nos verres et portons un toast à tous les Séguin d'Amérique".

Pierre-Paul Séguin #368, directeur au conseil d'administration des Séguin d'Amérique et grand responsable du 8e ralliement, se fait ensuite l'interprète du maire de Sudbury pour souhaiter la bienvenue au groupe. Il salue son bras droit Gérard Séguin et tous ses compatriotes du moyen nord.

Dans un bref historique, il rappelle qu'un astéroïde, il y a des millions d'années, aurait frappé le bassin de Sudbury d'une longueur de 30 milles par 17 milles. Ses effets chimiques auraient contribué à développer cette richesse du sous-sol.

De l'Université, il souligne les débuts modestes des Jésuites en 1913. C'était alors le Collège Sacré-Cœur, la seule institution francophone du nord ontarien. Les Pères Jésuites en ont fait une université de renom. On dit que le mécène Paul Desmarais, originaire de Sudbury, éditeur du journal La Presse, a apporté une large contribution à la bibliothèque et au centre de ressources de l'Université.

Pierre-Paul termine en souhaitant un agréable séjour à tous.

Il invite ensuite Madame Lise Saint-André Marenger #717 à offrir un souvenir de la mairie à la présidente Yolande Pharand en guise de geste de bienvenue.

Le Père Ronald Perron, jésuite en poste à l'Université, adresse quelques mots aux Séguin: "J'éprouve une grande joie de recevoir le clan Séguin. J'apprécie le bonheur de vous voir regrouper dans cette enceinte de la Compagnie de Jésus".

Parmi les invités d'honneur figuraient nos ancêtres François Séguin et sa Jeanne Petit. A Sudbury, François (de son vrai prénom), à peine âgé de cinq ans, accompagnait notre, Francine (Jeanne Petit) Séguin #328. Le petit François est le fils de Sylvain Séguin #370, propriétaire de Héli-Nord Aviation Inc. et petit-fils de Pierre-Paul Séguin.

Activités du samedi, 15 août

Une dégustation de vin et fromage a terminé la soirée. A noter que les vins, blanc et rouge, portaient l'écusson du petit François Séguin et sortaient de la "cave d'un Séguin".

Quelle merveilleuse soirée de bienvenue!

La journée commence très tôt pour notre présidente Yolande qui doit se rendre au poste de radio de Sudbury, accompagnée de notre généalogiste André Séguin et de Pierre-Paul Séguin, responsable de l'accueil.

Tous trois savent trouver les mots pour expliquer à l'interviewer intéressé, l'histoire de l'Association des Séguin d'Amérique, son rôle et l'espace Jeanne Petit et son fils François grandissant qu'elle occupe non seulement en Amérique mais jusqu'en Europe.

La journée de samedi est consacrée à la découverte de Sudbury. En matinée, c'est la descente dans la mine de nickel avec visite guidée dans les galeries, promenade autour du plus gros "5 cents" au monde et tours d'hélicoptère pour les plus intrépides.

La tournée se poursuit ensuite au Complexe du Centre de Science Nord construit en forme de flocon de neige sur les rives du lac Ramsey. Ce musée renferme des centaines d'exbibits de l'écosystème du nord.

Le tour de ville soulève beaucoup d'intérêt. Plusieurs Séguin en profitent pour découvrir une très belle ville, propre, minière certes mais aussi très fortement préoccupée par son environnement. Malgré le roc toujours très présent, on a su reboiser et refleurir la ville pour lui donner l'aspect d'un endroit où il fait bon vivre.

Tout au long du trajet, on découvre des tues commerciales, des industries florissantes, des écoles modernes et particulièrement l'École Secondaire Technique francophone, très importante pour nos franco-ontariens.

Au Centre de folklore franco-ontarien, on rencontre le Père Germain Lemieux, s.j., 80 ans, auteur de 32 volumes sur le folklore, intitulés: "Si les vieux m'étaient contés". Il nous explique avec enthousiasme comment il cuit encore son pain dans son propre four à pain, et nous montre sa collection de "gramophones" anciens et nous fait même écouter ses disques sur rouleaux de cire.

Nous découvrons de nouveaux quartiers, en jetant un coup d'œil en passant sur les fameuses cheminées, qui rappellent particulièrement l'histoire des Canadiens-français. Science Nord L'assemblée générale à seize heures réunit les Séguin à la salle de l'Université. Yolande souhaite la bienvenue. Elle rappelle que l'Association boucle ses huit années d'existence avec 800 membres dont près de 500 en règle. Elle rend hommage à Pierre-Paul Séguin et son équipe qui ont préparé un programme époustouflant.

Le banquet de la fin de semaine se tient dans la magnifique salle souterraine du Musée de Science Nord. Dans le décor féerique d'une caverne, les multiples tables circulaires enluminent les lieux grâce à la superbe coordination de Madame Lise Saint-André Maranger #717. Celle-ci en profite pour présenter un quatuor à cordes de l'orchestre de Sudbury qui agrémentera le repas.

Au cours des agapes, un cadeau souvenir est remis à la 800e membre: Colette Séguin de Sturgeon Falls.

Un professeur d'histoire Gaétan Gervais nous fit ensuite un bref exposé sur l'immigration canadienne-française dans le nord-est ontarien. A partir des voyages de Champlain explorant ces régions sauvages, il nous parle des multiples difficultés qu'ont dû rencontrer nos ancêtres, et le courage qu'ils ont eu pour revendiquer leurs droits et assurer leur survivance.

Et la soirée se continue tard dans la nuit au son de la musique de Jos Forest et son ensemble folklorique. On raconte notre petite histoire, on s'invite mutuellement, on prépare la prochaine rencontre ...

Activités du dimanche, 16 août "Jeanne Petit" et "François Séguin " Yolande Séguin-Pharand, Monseigneur Charbonneau et le Père Edouard Séguin La tournée dominicale des Séguin a débuté très tôt le dimanche matin du 16 août.

Notons que les Séguin résidant à l'Université ont apprécié grandement leur petit déjeuner, préparé avec soin par l'équipe d'accueil. Les autocars quittent Sudbury des 7 heures 30 afin de poursuivre plus au nord-ouest. Chelmsford les attend pour la messe au pays de l'Abbé Lionel Séguin; cérémonie présidée par Monseigneur Charbonneau assisté du Père Edouard Séguin c.s.v #144. de Rigaud.

À la cérémonie religieuse, dans l'église Saint-Joseph-de-Chelmsford, une courte biographie de l'abbé Lionel Séguin est lue par Colette Séguin #800. (la biographie de L'Abbé Séguin a déjà parue dans La Séguinière Volume 5 N 1)

Nous visitons ensuite la ferme Séguin-Charbonneau à Chelmsford. Lucille Séguin #595, son époux Armand Charbonneau et leurs enfants ont accueilli sur leur ferme une centaine de Séguin durant la matinée du dimanche. Sur cette ferme productrice de pelouse habite la 6e génération de Séguin. En effet, il y a 110 ans l'ancêtre Dieudonné laisse Saint-Dominique des Cèdres pour s'installer dans le canton de Rayside devenu Chelmsford. Pour rendre hommage aux pionniers Dieudonné 1 et Dieudonné II, une pierre a été remise à Yolande Séguin-Pharand par la famille Charbonneau afin qu'on la dépose à Boucherville près de la stèle de François Séguin. (La Séguinière a déjà fait paraître l'histoire de la famille de Dieudonné Séguin, voir Volume 4 No 4)

Puis les Séguin se rendent à Chelmsford pour le brunch de l'amitié. TI était heureux l'ami Gérard Séguin! Les Séguin d'Amérique foulaient enfin le sol de ses ancêtres. Depuis le temps qu'il réclamait à Sudbury la réunion annuelle des Séguin!

C'est la salle des Chevaliers de Colomb de sa ville qui reçut les 170 convives à l'occasion d'un brunch dominical fort copieux.

Gérard souligne le travail formidable de tous les bénévoles qui ont mis la main à la pâte pour nous recevoir dignement. TIles présente et les invite à se regrouper devant la salle.

C'est déjà l'au revoir. La tournée tire à sa fin.

Merci à vous tous Séguin de Chelmsford et des alentours.

Vous nous avez gâtés en prière, en affection et en nourriture.

Le périple des Séguin tire à sa fin. Le brunch dominical terminé, c'est déjà l'embarquement pour une dernière visite à la Ferme Idéale de Valois et Mario Séguin de Noëlville.

. Là encore, les Séguin sont accueillis chaleureusement. Mario et Valois nous adressent quelques mots et nous invitent à visiter les diverses installations et bâtisses de cette importante ferme laitière informatisée.

Yolande, la Présidente, remet à chacun une plaque en souvenir de notre passage sur cette terre cultivée par plusieurs générations de Séguin.

C'est déjà la fin. Sur le chemin du retour Pierre-Paul et son épouse prennent encore place dans chacun des deux autobus. Jusqu'à leur port d'attache Sturgeon Falls, ils continueront à nous décrire leur région.

Un bref arrêt pour les saluer et nous entreprenons le retour au bercail.


Gisèle Tranchemontagne-Lefebvre #005
Vaudreuil-Dorion QC